Danielle, bénévole et fière de l’être

« Je n’ai jamais senti que je perdais mon temps ! » Pour Danielle Leroy, le bénévolat, auquel elle consacre une bonne partie de son temps, est tout ce qu’il y a de valorisant et d’utile.

Elle a rejoint l’Association des jeunes du Laos et leurs amis (Ajla) en 2015. Cette retraitée qui aime le lien social donne des cours de français à un public varié, constitué notamment « de femmes de travailleurs immigrés, d’hommes qui décident d’apprendre à écrire la langue française sur le tard, de réfugiés et de demandeurs d’asile. »

Pour elle, ce n’était en vérité qu’un « retour aux sources ». C’est que dans sa jeunesse, cette ancienne représentante syndicale avait déjà fait du bénévolat. « C’était il y a cinquante ans, quand j’étais étudiante à Tours. J’avais fait du soutien scolaire et ça m’avait beaucoup plu. Depuis, je me suis toujours dit que je referais ça un jour. Quand l’occasion s’est présentée avec l’Ajla, je ne me suis d’ailleurs pas posée de questions. Surtout que je ne voulais pas trop m’éloigner du quartier où j’habite depuis 40 ans. »

« Merci maîtresse d’aider maman » !

Danielle, qui fait également partie du conseil d’administration de l’association argonnaise, se dit très touchée par la reconnaissance des gens qui la pousse à s’investir davantage dans ce qu’elle fait.

« Récemment, une mère de famille m’a offert un cadeau dans lequel il y avait ce petit mot écrit par ses deux enfants âgés de 7 ans : “Bonjour maîtresse Danielle, merci d’aider maman”. Cela m’avait vraiment émue », souligne-t-elle.

Pour le premier responsable de l’Ajla, David Prage, l’apport des bénévoles au sein des associations est indéniable. « Nous avons vraiment besoin de gens comme Danielle. Sans elle et les autres bénévoles que sont Ghislaine, Lynda, Georges, Odile et Abdeslam, entre autres, il nous serait très difficile de répondre à toutes les sollicitations. »